L'Année d'après

 


L'année d'après...
Ce texte est une réflexion d'une amie sur le chamboulement né du coronavirus : Une chance inouie pour elle et son mari qui il y a un an exactement fêtait avec famille et nombreux amis leur 50 ans de mariage. Autrement dit à 1 an près la fête dont tout le monde a gardé un riche souvenir aurait été annulée pour cause de coronavirus.
Un texte qui demande un peu de temps pour le savourer mais temps que le confinement nous apprends ou a appris à mesurer quant à la nécessité de prendre son temps pour réfléchir à notre manière de vivre.

" Il y a 1 an, nous étions réunis pour fêter nos 50 ans de vie commune.
Ce temps semble si lointain...
C'était le temps des réunions de familles joyeuses, des amitiés chaleureuses, le temps où l'on se serrait dans les bras, où l'on s'embrassait... Le temps de l'insouciance. Le temps, où l'on partageait notre temps vacant, notre maison trop grande. Maintenant, pour venir en aide, on peut donner un peu de temps, de nos compétences, mais surtout ne pas accueillir chez soi, ne pas serrer joie ou détresse dans nos bras, ne pas consoler un enfant en le berçant....  Drôles de jours, où, pour protéger l'autre, il faut s'en éloigner, où c'est le chacun chez soi qui prime.
Il y a 1 an, tout était différent et pourtant tout était pareil. La planète nous alertait sur notre comportement outrancier, nous, les Humains. Les tornades et tempêtes à répétitions, les inondations jamais vues, les incendies ravageurs, la chaleur de nos étés successifs, les fleuves et lacs asséchés, la destruction assumée de l'habitat sauvage, l'extinction des espèces n'alertaient finalement qu'une infime partie de nous. Insouciants, nous constations les maïs desséchés l'été sans réfléchir à d'autres cultures nécessitant moins d'eau, nous remplissions nos réservoirs d'essence pour ne pas marcher 20-30 minutes, nous chauffions nos maisons au lieu de porter 1 ou 2 lainages, nous laissions couler l'eau de la douche sans soucis, nous donnions aux enfants ces « goûters d'école » qui les rendent obèses à court ou long terme et ravagent la planète pour produire l'huile de palme., nous étions indifférents aux  quelques rares oiseaux qui peuplaient nos jardins....et bien d'autres choses encore....
Nous n'avons pas écouté la planète et maintenant chacun est touché par l'épidémie. La planète « se venge » ? Non, elle n'est pas méchante, mais elle n'en peut plus tout simplement de notre gaspillage qui détruit tout, pollue l'atmosphère, assombrit le ciel. Elle n'en peut plus de nos modes de vies, des monceaux de jouets en plastique offerts au long de l'année, de nos bouteilles d'eau plastique alors que l'eau du robinet est potable, de nos produits détergents et aérosols de tous genres, de nos jeans qui polluent tant pour leur fabrication, du bébé avec son lot de couches-culottes jetables, de notre consommation de viande...
La planète ne peut plus respirer et elle nous le fait savoir. Maintenant. A nous de réfléchir. De changer de comportement. De ne plus détruire mais d'aider la nature.  Si la peur universelle qui règne sur le monde, à l'heure actuelle, pouvait nous ouvrir les yeux.  Si nous étions conscients, que le confinement, dans nos pays, n'est en rien dramatique. Que, dans certaines contrées, l'épidémie se répand car les logements sont de tôles ou cartons, étroits, sans eau...Qu'il n'y a pas d'hôpital ou si loin, pas d'allocations de toutes sortes pour aider à remplir les assiettes des enfants. Que certaines naissances n'étant même pas enregistrées, les gens n'ayant pas d'état civil, n'existent pas, et que de ce fait leurs morts ne seront pas décomptées !
Et si l'année d'après était nouvelle ? Si nous respections la nature, avions une consommation plus sobre ? Prenions conscience que nos tables doivent être plus modestes, avec moins de viande (et c'est bon aussi pour la souffrance animale si oubliée), que les produits industriels, les bonbons ou soda de tous genres doivent être bannis ou exceptionnels, que les vêtements peuvent être recousus ou achetés d'occasion, que nos voitures sont très bien à dormir dans le garage lors de nos déplacements courts pour l'école ou le travail, (il existe de si beaux parapluies pour les jours de pluie!), que nos vacances doivent être  moins lointaines, nécessitant moins de carburant et autoroutes à construire...
Alors, oui, l'année d'après serait plus belle.  Nous ferions une promenade ,en famille ou entre amis,  au bord de l'eau ou en forêt proche de nos domiciles, humant la nature, découvrant la faune et la flore ; nous aiderions la nature en plantant des arbres dans nos jardins, même petits,  ou en prévoyant leur renouvellement de longues années avant si nous avons la chance d'avoir espace et vieux arbres ; nous aiderions les oiseaux à réinvestir notre environnement, 60% de leur population,- pourtant essentielle,-  a disparu ; nous laisserions en paix les grenouilles malgré leurs chants incessants au printemps, nous pourrions nous émerveiller d'un hérisson enfin trouvé au jardin ou d'un renard qui rôde la nuit., d'une tourterelle timidement  revenue, des moineaux plus nombreux, des abeilles butinant ....Nous achèterions « français » nos tee-shirts ou robes, refusant  ces articles à prix dérisoires car faits à l'autre bout du monde et voyageant des mois en containers. Nous pourrions espérer, nous les pays du Nord, que les forêts primaires d'Afrique, du Brésil, d'Asie ne soient plus saccagées pour satisfaire nos modes de consommation, que les éléphants, tigres, pumas, singes verraient leurs populations se reconstituer.  Enfin ! Non pour le folklore, mais parce que nous serions conscients que tout animal est un être vivant, nécessaire à l'équilibre de la planète...
Alors, oui, si chacun changeait un peu de comportement, vivait sans gaspillage, nos enfants et surtout petits enfants, pourraient -peut-être- avoir une vie correcte. Un avenir sur une planète où -si nous la respectons- les canicules, cyclones, famines, inondations régresseraient peut-être ? ...
Sommes-nous conscients, que pour la première fois, Jérusalem, cette ville qui réunit les trois religions monothéistes, est vide de tout pèlerin, Pessah, Pâques et bientôt le Ramadan ne pouvant réunir les fidèles dans l'allégresse ? Que, François, seul, place Saint Pierre à Rome est le premier Pape à vivre cette situation ….
Alors, oui, la Planète pourrait revivre et nous pourrions espérer être nombreux à nous réunir dans 9 ans, pour fêter nos Noces de Diamant.... Si Dieu nous prête Vie ! Comme certains nous l'ont demandé dans le Livre d'Or... Des Noces de Diamant, peut-être plus frugales que celles d'Or, mais encore plus chaleureuses de nos Joies, de nos Partages, de la Beauté retrouvée de la Nature sous toutes les latitudes...
En ce 22 avril 2020, juste un an après cette merveilleuse journée passée, nous redisons que la Vie est belle et vaut la peine d'être vécue...même avec difficultés parfois, et malgré le covid-19....
Parents et amis un grand MERCI d'avoir participé à nos 50 ans, nous donnant ainsi force et courage pour aller de l'avant !  Et nous vous embrassons-sans-virus-

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